En pleine crise, le prix du carburant monte
Famine. Guerre des gangs. Kidnapping. Vol. Haïti est actuellement dans un trou. Un trou des plus profonds. À tout ça vienne s’ajouter la rareté de l’essence. Difficile à trouver, le gallon de la gazoline se vend jusqu’à 2 500 gourdes. Les véhicules font la queue dans les stations-services dans le but de faire le plein à meilleur prix. Puis l’État vient porter le coup de grâce : les prix vont être ajustés, pour reprendre le thème utilisé par nos dirigeants.
On avait du mal à y croire. Et tout le monde s’attendait à ce que cette décision soit caduque. Mais ce mardi, après le Conseil des Ministres, le Gouvernement a maintenu sa décision d’augmenter le prix du carburant, selon ce qu’a rapporté la Radio Télé Métronome via son compte Twitter. Plus de doutes à avoir maintenant. En effet, le Ministère de la Culture et de la Communication a annoncé, sur sa page Facebook, ce mercredi 14 septembre, que le prix du carburant serait effectivement ajusté. Les prix sont ainsi répartis : 570 gourdes pour la gazoline, 670 pour le diesel et 665 gourdes pour le kérosène. Le hashtag (#Ajustementprixessence) utilisé par le Ministère dans sa publication est aussi ridicule que moqueur.
Le MCC a tenu à rassurer le peuple en ajoutant que la totalité des taxes n’a pas été appliquée à la gazoline, et qu’une subvention à hauteur de 158 gourdes est appliquée par l’État sur le produit. « Les prix pratiqués en Haïti sont nettement inférieurs à ceux du marché international, » a affirmé le Ministère de la Communication.
Compte tenu des anciens prix (250 gourdes pour la gazoline, 353 gourdes pour le diesel et 352 gourdes pour le kérosène), cette augmentation est scandaleuse. Et ne vient qu’enfoncer le couteau un peu plus dans la plaie.
King Berdji Estiverne
En pleine crise, le prix du carburant monte