Insécurité. Famine. Vie chère. Pénurie de carburant. Le pays peine à sortir de cette crise si profonde qu’on a tous l’impression de toucher le fond et de s’étouffer. Même s’il n’a pas jusque-là réussi à trouver une porte de sortie, le gouvernement a intérêt à s’assurer que le problème du carburant soit vite résolu. Condition sine qua non. Des entreprises ne fonctionnent plus, augmentant le taux de chômage. Et des hôpitaux commencent à fermer leurs portes, surtout que le choléra a fini par se pointer.
Mais c’était sans compter sur le groupe G9. En effet, le regroupement de criminels dirigé par l’ancien policier Jimmy Chérisier, alias Barbecue, empêche la sortie du carburant du Terminal Varreux. Et alors que des acteurs nationaux et internationaux ne cessent d’appeler à la levée du blocage dudit Terminal, les criminels ont posé leurs conditions. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’ils y vont un peu fort.
Jean Rebel Dorcénat, Coordonnateur de la Commission Nationale de Désarment et Réinsertion (CNDDR) a révélé : « Amnistie en faveur des membres de la fédération des gangs du G9, annulation des avis de recherche, sont, entre autres, les conditions posées par le G9 pour débloquer le Terminal Varreux. »
Mais ça ne s’arrête pas là. Les chefs de gang ont poussé la barre encore plus loin en réclamant des postes décisionnels et demander à se retrouver au sein du gouvernement. Une demande osée. « Le gouvernement refuse de négocier avec les gangs. Nous ne pouvons pas leur accorder l’amnistie après tous les torts qu’ils ont causés au pays, après tous les deuils qu’ils ont semés au sein de la population », a fait savoir Ricard Pierre. Ce pays ne cessera donc jamais de nous surprendre.
King Berdji Estiverne
Le groupe G9 pose ses conditions pour débloquer le Terminal Varreux