Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est exprimé devant les médias à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme. Il en a profité pour évoquer Haïti, plongée dans une crise prolongée multidimensionnelle.
Il a indiqué que, « depuis le début de cette année, un nombre effarant de 1 448 personnes ont été tuées, 1 145 blessées et 1 005 kidnappées par les gangs. » « C’est un pays où des gangs armés, qui seraient soutenus par les élites économiques et politiques, contrôlent plus de 60 % de la capitale, où quelque 4,7 millions de personnes sont confrontées à une faim aiguë, » a déclaré M. Türk.
Selon l’ONU, la Police Nationale d’Haïti ne comptait dans ses rangs que 13 000 agents actifs au mois de septembre. Soit un ratio d’environ un policier pour 1 000 habitants. Trop faible.
Les gangs utilisent la violence sexuelle pour faire peur à la population et la contrôler, reconnaît Volker Türk. Selon un rapport que l’ONU avait rendu public en octobre, il existe, parmi les victimes des viols collectifs, « des enfants d’à peine 10 ans et des femmes âgées, dont certaines ont été mutilées et exécutées après avoir été violées. »
Va-t-on un jour sortir de ce trou ? C’est la question que tout le monde se pose.
King Berdji Estiverne
Haïti : le triste bilan